Qu’arrive-t-il à la forme des mots et quelle incidence cette modification a-t-elle sur leur sens ?
Pour accroître son lexique, le nengone utilise également la dérivation par réduplication. Ce procédé consiste à redoubler partiellement ou totalement le radical. Lorsque le redoublement est partiel, il n’affecte que la première syllabe du radical :
k’ek’ed |
soulever à plusieurs reprises |
kukur |
tirer, traîner à plusieurs reprises |
c’icin |
ramasser plusieurs choses |
Lorsqu’il est total, c’est tout le radical qui est redoublé :
Parfois, le redoublement s’accompagne d’une modification du timbre de la voyelle :
t’et’e |
à plusieurs reprises |
lele |
éplucher à plusieurs reprises |
rered |
taper à plusieurs reprises |
Comme en témoignent les exemples ci-dessus, la réduplication exprime le plus souvent un accroissement quantitatif, souvent accompagné d’un atténuement en intensité. Ainsi, shota s’emploie pour un bond et shotashota pour plusieurs petits bonds successifs. |