En nengone, selon que les voyelles sont prononcées brèves ou longues, le sens de certains mots change. Dans ces leçons d’initiation et conformément à la proposition de l’Académie des langues kanak (ALK), pour indiquer à l’écrit qu’une voyelle est longue, elle est surmontée d’un petit trait horizontal que l’on appelle macron. Par exemple, rān [ɹaːn] « avoir pitié », avec un [aː] long, s’oppose à ran [ɹan] « jour », avec un [a] bref. Sachez cependant que dans l’usage actuel, les locuteurs notent rarement la longueur vocalique, voire pas du tout, et s’ils la notent, c’est, tant que la proposition de l’ALK ne s’est pas généralisée, en redoublant la voyelle. Ainsi rān [ɹaːn] « avoir pitié » est noté <ran> ou <raan> dans les textes contemporains. Nous préférons la proposition de l’ALK car elle permet de distinguer les voyelles longues des successions de deux voyelles de même timbre, comme dans 'meete « maison en pierre ».
Dans ces leçons d’initiation, afin de faciliter l’apprentissage de la bonne prononciation, nous noterons systématiquement la longueur vocalique en utilisant le macron. |