<c> se prononce un peu comme [ts] dans tsé-tsé, mais en appuyant la pointe de la langue davantage en arrière des dents.

<ng> se prononce toujours comme le ng dans parking. En français, ce son s’entend uniquement en final dans les emprunts à l’anglais, alors qu’en nengone, il peut apparaître en début ou en milieu de mot (ex. : ngome ‘humain’ ; engetac ‘être en forme’).

Le <r> se prononce toujours comme dans run ‘courir’ en anglais.

Le <h> est toujours aspiré, comme dans l’anglais house ‘maison’.

Le <u> se prononce toujours ou comme dans fou.

Le <e> se prononce toujours comme le é de ému.

En nengone, selon que les voyelles sont prononcées brèves ou longues, le sens de certains mots change. Dans ces leçons d’initiation et conformément à la proposition de l’Académie des langues kanak (ALK), pour indiquer à l’écrit qu’une voyelle est longue, elle est surmontée d’un petit trait horizontal que l’on appelle macron. Par exemple, rān [ɹaːn] « avoir pitié », avec un [aː] long, s’oppose à ran [ɹan] « jour », avec un [a] bref. Sachez cependant que dans l’usage actuel, les locuteurs notent rarement la longueur vocalique, voire pas du tout, et s’ils la notent, c’est, tant que la proposition de l’ALK ne s’est pas généralisée, en redoublant la voyelle. Ainsi rān [ɹaːn] « avoir pitié » est noté <ran> ou <raan> dans les textes contemporains. Nous préférons la proposition de l’ALK car elle permet de distinguer les voyelles longues des successions de deux voyelles de même timbre, comme dans 'meete « maison en pierre ».
Dans ces leçons d’initiation, afin de faciliter l’apprentissage de la bonne prononciation, nous noterons systématiquement la longueur vocalique.

La plupart des sons du nengone ne présentent pas de difficultés particulières. Ainsi, les lettres <a>, <i>, <o> se prononcent toujours comme en français.

Le <p>, le <b> et le <m> se prononcent toujours comme en français.

Le <f> et le <v> se prononcent toujours comme en français.

Notez que le <f> et le <v> ne se trouvent que dans des emprunts, généralement à l’anglais ou au français.

Le <t>, le <d>, le <n>, le <z> et le <l> se prononcent toujours comme en français.

La lettre <k> se prononce toujours comme en français.

<th> se prononce comme dans l’anglais thank you, la pointe de la langue posée entre les dents. Attention à ne le confondre ni avec <f>, ni avec <s>.

<w> se prononce toujours comme le w de western, jamais comme dans wagon en français. Bien que les sons correspondant à <w> et à <u> soient proches, ils s’opposent comme dans won ‘teindre’ et uon ‘répudier’.

<ai> se prononce comme une succession des voyelles [a] et [i], jamais comme le ai de lait en français

<oi> se prononce comme une succession des voyelles [o] et [i], jamais comme le oi de trois en français.

<dr> se prononce à peu près comme [dj], en relevant la pointe de la langue vers le haut du palais, comme le début du prénom John.

<hn> se prononce comme un [n] accompagné d’un souffle. Attention, l’opposition entre <n> et <hn> est très importante, puisqu’elle permet de distinguer des mots de sens différents comme l’illustrent les exemples précédents.

<j> se prononce à peu près comme [dz].

<sh> se prononce comme dans le mot français shérif.

<hm> se prononce comme un [m] accompagné d’un souffle. Attention, l’opposition entre <m> et <hm> est très importante, puisqu’elle permet de distinguer des mots de sens différents comme l’illustrent les exemples précédents.

<tr> se prononce à peu près comme [tch], en relevant la pointe de la langue vers le haut du palais.

<wh> se prononce comme le <w> de watt en français, mais précédé d’un souffle.

<x> se prononce un peu comme la jota <j> de l’espagnol dans Juan ou joven.

<ny> se prononce comme le gn du mot français araignée. Ce son est relativement rare en nengone.

<s> se prononce toujours comme dans soleil, y compris entre deux voyelles. Le son [z] est transcrit exclusivement avec la lettre <z>.

<hng> se prononce comme le <ng>, mais précédé d’un souffle.

<'m> correspond à un [m] précédé d’un coup de glotte (voir la leçon 9) : [ʔm]. Ce son ne se trouve que dans le mot 'ma ‘maison’, ses composés (exemple : 'mayeno) et ses dérivés (exemple : 'meico)