En latin, les groupes nominaux et les pronoms changeaient de forme selon leur fonction syntaxique. En français, langue fille du latin, cette flexion casuelle a disparu pour les noms, mais elle demeure pour les pronoms des trois personnes du singulier et pour la 3e personne du pluriel.
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sujet
(ex. ils regardent Paul)
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complément direct
(ex. Paul les regarde)
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complément indirect
(ex. Paul leur donne)
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pronom disjoint ou précédé d’une préposition ou d’une conjonction
(ex. à eux)
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1ère personne
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je
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me (et moi avec l’impératif, ex. regarde-moi)
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me
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moi
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2ème personne
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tu
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te (et toi avec l’impératif)
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te
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toi
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3ème personne
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il/elle
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le/la
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lui
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lui/elle
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1ère personne
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nous
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nous
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nous
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nous
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2ème personne
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vous
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vous
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vous
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vous
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3ème personne
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ils/elles
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les
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leur
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eux/elles
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Par ailleurs, il existe en français des phénomènes d’inversion pronominale dans les phrases interrogatives (exemple : il court > court-il ?) et d’antéposition des pronoms compléments (exemple : je regarde Paul > je le regarde).
Il n’y a pas de flexion casuelle en nengone et les pronoms se comportent comme de véritables groupes nominaux.
[brown]Inu ci ule buic. [/brown] ‘Je les vois.’
[brown]Buice ci ule in.[/brown] ‘Ils me voient.’
Il en va de même en chinois mandarin dont la syntaxe est particulièrement simple et régulière :
我看你 [wǒ kàn nǐ] ‘Je te vois.’
你看我 [nǐ kàn wǒ] ‘Tu me vois.’